TALMONT
Vous voyez là-bas ce petit village accroché à la falaise surplombant l'estuaire de la Gironde ?
C'est Talmont, joli village saintongeais qui a reçu le label des plus beaux villages de France.
A vocation touristique et artisanale, cette ancienne bastide fondée par le roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine Edouard 1er en 1284, célèbre pour ses roses trémières, doit une part de sa notoriété à son église romane campée au bord de la falaise, autrefois étape importante sur le chemin de St Jacques de Compostelle.
De l'autre côté de l'estuaire, c'est le Verdon que l'on peut rejoindre en prenant le bac à Royan
Allez suivez-moi...
Laissons la voiture au parking, le village est très petit et les visiteurs se pressent nombreux surtout en été !
Un petit peu de marche à pied ne fait pas de mal...
La marée est basse, quelques bateaux et barques de pêche, posés sur
leur quille, sont amarrés solidement le long du petit chenal attendant
la renverse pour flotter à nouveau.
Nous voilà dans le village...
Peu de monde dans les jolies petites ruelles bordées de maisons basses toutes blanches, bien que la saison estivale soit maintenant terminée, il y a encore de jolies boutiques ouvertes. Des fleurs le long des murs et encore quelques roses trémières... nous avons même acheté des sachets de graines de toutes couleurs.
Voici l'église Ste Radegonde perchée au bord de la falaise, avec son petit cimetière
Un peu d'histoire : l'église Ste Radegonde édifiée à l'initiative des Bénédictins de
Saint-Jean d'Angély au point haut de la falaise,
durant le 12 ème siècle (1140-1170) constituait une étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle pour de nombreux pélerins.
La transformation du village en bastide implique la fortification d'une partie de l'église. Un chemin de ronde est édifié au-dessus de l'abside. Une violente tempête cause l'effondrement de la falaise servant d'assise à l'édifice, une partie de l'église est emportée par les flots. Des travaux de consolidation sont effectués par la suite.
L'église est classée monument historique en 1890.
Les premiers travaux de restauration importants interviennent dès 1929, année qui voit le dégagement d'une partie de la crypte-ossuaire. En 1935 la coupole et la base du clocher sont remis en état à leur tour. Dans les années après guerre, l'érosion de la falaise semble condamner l'église à un effondrement inéluctable.
En 1946, l'écrivain Pierre-Henri Simon, futur membre de l'Académie Française, originaire de la région écrit à propos de l'église :
L'église doit son sauvetage à André Malraux, alors ministre des affaires culturelles.« À la pointe du rocher, blessée mais immuable, les vents ne cessent de la frapper ; les jours de tempête, elle est enveloppée d'écume. Elle est vraiment la nef ancrée sur les flots. Je ne connais pas de plus belle image (...) de l'éternel au cœur de l'histoire »
partie face à l'estuaire
... Je suis obligée d'interrompre mon micro reportage... je reviendrai plus tard pour vous compter la suite de cette visite si celle-ci vous intéresse toujours.
A ce soir !